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Calédoblog
14 août 2007

Tanna, il y a 233 ans

Le Vanuatu (ex-Nouvelles Hébrides) était connu des Européens bien avant l'arrivée de Cook.
Voici la suite du journal de bord du capitaine, écrit en 1774 :


TANNA, VANUATU :
a06alv_the_tribes_of_tanna
"14 août - ...quelques-uns d'entre eux nous mirent dans le bon chemin, nous accompagnèrent jusqu'au pied de la colline et nous firent faire une halte pour nous régaler avec des noix de coco et des cannes à sucre ; et ils portèrent pour nous jusqu'en bas ce que nous n'avions pas mangé sur place. Ainsi ces insulaires se montraient hospitaliers, polis et obligeants quand une conduite contraire ne leur était pas inspirée par un sentiment de jalousie. Je ne vois pas comment on pourrait blâmer cette conduite, surtout quand on considère sous quel jour nous devions leur apparaître. Ils ne pouvaient pas deviner quelles étaient nos dispositions réelles : nous entrons dans leurs havres sans qu'ils osent s'y opposer ; nous cherchons à débarquer dans leurs pays en amis - tant mieux si cela réussit, mais, quoi qu'il en soit, nous débarquons, et c'est grâce à la supériorité de nos armes à feu que nous osons prendre pied chez eux et nous y maintenir -, quelle opinion peuvent-ils se faire de nous ? N'est-il pas légitime de leur part de penser que sous les dehors d'une visite amicale nous venons envahir leurs pays ? Ce n'est qu'avec le temps et en faisant connaissance avec nous qu'ils peuvent se convaincre de nos intentions amicales (...)
Ces insulaires sont de taille moyenne, plutôt minces, beaucoup sont petits, il y en a peu de grands ou de gros ; la plupart d'entre eux ont des traits réguliers et une physionomie agréable ; ils sont, comme toutes les races tropicales, actifs et agiles et semblent exceller dans le maniement des armes, mais n'avoir aucun goût pour le travail. Ils ne voulurent jamais prêter la main pour nous aider dans aucun des travaux auxquels nous nous livrions, alors que les habitants des autres y prenaient grand plaisir. Mais j'en juge surtout d'après leur habitude de faire faire aux femmes les travaux les plus pénibles, comme si elles étaient des bêtes de somme."

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